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Début juillet 2017, Musicamata a proposé à son public un nouveau spectacle musical, « Dido and Aeneas » de Henry Purcell, joyau baroque de la fin du XVIIème siècle, sous la direction musicale de Pierre-Jean Desnoux et mis en scène par Jean-Pierre Sicard.
7 chanteurs, 7 instrumentistes baroques, 5 jeunes danseurs et 2 jeunes acteurs… à notre échelle, une superproduction !
Ce chef d’œuvre paraît d’autant plus intemporel, que, si nous l’abordons avec nos références d’aujourd’hui, la vision baroque de Purcell revisitait Virgile, qui, pour la gloire d’Auguste quelques décennies avant JC, s’était inspiré d’Homère pour évoquer le héros troyen mythologique, dont l’épopée aurait eu lieu douze siècles auparavant…
Purcell est influencé par l’opéra français de l’époque de Louis XIV, mais la culture britannique y prend toute sa place, avec les sorcières qui remplacent les dieux de l’Olympe et leur Elfe qui devient Mercure.
A l’univers des héros, mêlant l’émotion à la retenue qui sied à leur rang, s’oppose celui des sorcières, plus comiques qu’effrayantes, même si elles incarnent le mal absolu. Le chœur évoque l’antique, mais il participe à l’action. Dans notre version, il a donc pu être chanté par les solistes, qui faisaient aussi plusieurs rôles – défi pour eux, comme pour la mise en scène ! La partition prévoit des ballets et, période baroque oblige, les airs et chœurs sont souvent des danses.
En une heure sans entracte, c’est un opéra d’une incroyable densité, qui donne pourtant leur place à des récitatifs et des airs au tempo lent, d’une grande intensité. Sa conception et son instrumentation peuvent permettre à de bons amateurs de le donner tel qu’il est écrit, en respectant tout ce que contiennent la partition et le livret.