Cléopâtre

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Un péplum, avec chœurs, ballets, légions romaines et quadrige sur la scène, donné dans le petit salon des dimanches musicaux du 21bis rue Alexis Lepère ? Heureusement, Massenet a su contraster le grandiose et les moments d’intimité : notre version de chambre de septembre 2012 a donné un charme insoupçonné à cet opéra, posthume et très peu connu, de Massenet.

 

Tout en l’adaptant à la modestie de nos moyens musicaux et scéniques, nous avons gardé les plus beaux moments de l’œuvre et l’essentiel de son déroulement. Nous avons parfois réorganisé le découpage et beaucoup réduit le nombre de personnages… ou recomposé certains. Une récitante joue le rôle du chœur à l’antique pour permettre de mieux suivre l’histoire malgré les coupures : ses textes sont inspirés du livret de l’Opéra. Et si nous parodions les côtés kitsch de l’opéra de l’époque, nous aimons ses charmes musicaux et vivons les émotions exprimées par les personnages.

 

Nous avons aussi ajouté deux intermèdes, pour surprendre le public.

 

Repères sur l’œuvre :

Le Cléopâtre de Jules Massenet (1842-1912), écrit en 1912, est l’avant dernier de ses 25 opéras, auxquels s’ajoutent d’autres œuvres lyriques. Comme les cinéastes hollywoodiens de la grande époque, Massenet composait en s’adaptant aux attentes du public, mais avec un véritable amour pour les chanteuses, qu’il aimait mettre en valeur. Il reste dans la tradition de l’opéra français du XIXème siècle : grands tableaux, ballets obligés, etc., mais sait alterner les atmosphères musicales. Son Cléopâtre fait écho à la peinture « pompier », qui a évolué vers l’orientalisme et la sensualité – notre mise en scène y fait référence, comme au cinéma muet. La musicalité de Massenet, ses influences, ses liens avec l’impressionnisme musical ne doivent pas être oubliés. Son orchestration le révèle, mais la réduction piano-clarinette et les coupures que nous avons faites enlèvent aussi certains côtés « datés ».

 

Le livret s’inspire très directement de la pièce de Shakespeare, « Antoine et Cléopâtre », dont des passages sont repris tels quels. Mais l’opéra et les années 1900 en transforment l’esprit : reste l’opposition entre la « virile » vertu romaine et la « féminine » sensualité égyptienne, sur une trame historique qui se fait l’écrin d’une grande histoire d’amour – et de quelques morceaux de bravoure…