Don Carlos – Rodrigue

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Mars 2011 : un extrait du grand opéra verdien de 1867 qu’est Don Carlos, commandé pour l’opéra de Paris et conçu sur un livret en français, alternant grands moments spectaculaires et scènes intimes. C’est le cas ici dans la prison de Carlos où ce qui se joue entre les personnages a été traité en plans très rapprochés comme si nous étions au cinéma…

Verdi tire parti des bois et des cuivres pour souligner la montée de l’émotion, puis de la douleur, comme la tendresse des sentiments. Nous avons transcrit la partition pour clarinette et saxophone, afin de compléter le piano, auquel revient principalement le rôle des cordes et, quand il le faut, du reste de l’orchestre.

Repères sur la scène proposée :

Il y aurait trop à dire sur le Don Carlos de Verdi, d’après la pièce de Schiller, qui mêle passion amoureuse, enjeux politiques et historiques, complots et jalousie, dans une intrigue sans doute romanesque mais d’une grande vérité dramatique. Quelques mots seulement pour comprendre cet extrait.

Année 1560. Rodrigue et Carlos, infant d’Espagne, s’étaient juré « nous mourrons en nous aimant », sur un thème musical glorieux, qu’on va retrouver, triste et douloureux, lors du « souviens-toi » de cette scène des adieux. Carlos, jouet des événements, est une figure romantique et malheureuse que Rodrigue veut emmener vers un idéal partagé. Epris de liberté, Rodrigue, marquis de Posa, a tenté de convaincre le roi Philippe II, père de Carlos, de renoncer à sa politique dictée par l’Inquisition. Si Rodrigue incarne les idéaux du progrès, c’est aussi un rôle d’opéra original, car il se sacrifie par amour pour… Carlos. Celui-ci a été mis en prison par son père, qui le croît rebelle, mais le sait surtout amoureux d’Elisabeth, d’abord promise à Carlos, puis devenue Reine d’Espagne, en secondes noces de Philippe II, donc « mère » de Carlos.

Rodrigue s’est habilement dénoncé pour sauver son ami. Il vient lui dire adieu dans sa prison, espérant que Carlos pourra, grâce à lui, incarner demain leur idéal, mais les sbires de l’inquisition l’assassinent d’un coup d’arquebuse et il meurt, rêvant à une Espagne heureuse, dans les bras de Carlos…